mardi 10 octobre 2017

Pulsation dans la nuit / Dans le vert se repose




Pulsation dans la nuit - 2017 - huile sur toile (33x24cm)
Dans le vert se repose - 2017 - huile sur toile (33x24cm)

Le ciel s’écroule


Le ciel s’écroule - 2017- huile sur toile (117 x 73 cm)

roc rouge tremble


roc rouge tremble - février 2017 - huile sur toile (100 x 100 cm)

Carnet de de-route

Je pourrais résumer la peinture à une nécessité de voir, ou à une quête du "voir"…
je peins pour « mieux » m’absorber dans la vision là où l’oeil se pose : qu’il soit tourné vers des paysages extérieurs ou vers des états intérieurs, vers des visions abstraites (formes et structures subtiles) ou vers des émotions intenses.
J’aime flirter avec la figuration jusqu’à la lisière de son éclatement, avec le sens jusqu’à sa perte, avec la certitude jusqu’à l’inconnaissance, avec le bruit jusqu’à la porte du silence. C’est peut être à cela que me sert la peinture, à refaire ces pas à chaque fois, du connu vers l’inconnu.

Prisme


Prisme - triptyque -2017 - huile sur toile (120 x 40 cm)

Sans importance, la lumière surgit


Sans importance, la lumière surgit - été 2016 - huile sur toile (80 x 80 cm)

Terre rouge


Terre rouge - 2016 - huile sur toile (120 x 120 cm)

évanoui de rose


évanoui de rose -2017 - huile sur toile (60 x 73 cm)

Lignes de fuite



Lignes de fuite - triptyque -2017 - huile sur toile (90 x 30 cm)

Rayon de soleil dans paysage de cendres


Rayon de soleil dans paysage de cendres - 2017 - huile sur toile (100 x 100 cm)

Arbres

Arbres -
automne 2017 - huile sur toile (40 x 120cm)

Ces espaces de toile tendue ne sont pas de la peinture ! - un texte d'aurélien réal

Voici le toucher des touches picturales de soi par l’acte qui utilise ce médium – ce pourrait être une tout autre pratique ! – pour se décharger d’une tension anxiogène qui sous-tend le fond et la surface de nos vies en toile d’énergies écartelées.

Que la raison moderne ait voulu en finir avec la peinture, est une preuve de son arrogance, de son ignorance et de son refus du geste créateur qui, de nous, initialise depuis toujours la puissance d’un retournement cataclysmique, hors normes.
Retournement qui met à jour les formes de nos nuits oppressant l’espace du jour sans espace ni temps.

La peinture ici est une approche par touches du troublant de l’émouvant, au soi de la toile, bordant au figuratif et à l’abstraction le geste de couleur, le magma ou l’épure de lumière.
Il n’est plus question d’opposer figuration et abstraction mais d’être à l’écoute des états de nos psychés qui, de l’extrême tension de la souffrance, appellent désespérément sur la toile la délivrance.

L’acte, chez lucia diris, est empreint du réactif de ce manque porté à son acmé d’urgence intensive…
Peinture tout d’abord de la nuance et de la pudeur, de cet opale silence des couleurs, à l’orage de la pâte, au bondissant animal du désir, pour l’accueillant du vif sauf.
Des volumes, qui sont aussi le possible de son acte, émane l’espace à trois dimensions de la toile en extension – autre-au-même de la nécessité.

lucia diris est contemporaine du sens plastique de l’excès des sens et du sens...
L’acte d’inconnaissance l’éveille à cette intelligence éclairante, surprenante, par les formes couleurs en étale comme la rosée matinale de pigments surexcités à la pointe du pinceau dans la paume des mains ; montées de pâte pour une mise à nu d’où elle ressort exténuée, en larmes, en sueur, voire en nage, livrée seule à cet abandon d’une autre jouissance impudique...
Don de toiles tendues vers vous, vous invitant à éprouver la sensation intime de vos trames d’énergies qui aspirent, elles aussi, à l’imp(a)nsable du plus que jouir.
                                                                                                 
                                                                                                               (aurélien réal)